Farm Fund 2025
Cette édition du Farm Fund marque un engagement fort en faveur de la transformation et de l’émergence de nouvelles opportunités. Nous soutenons des projets qui redéfinissent le champ des possibles et préparent l’avenir d’une nouvelle génération d’agriculteur·ices. Des systèmes semenciers résilients aux pratiques agricoles régénératives, en passant par des programmes de formation pour les jeunes pousses du métier, nous encourageons le changement là où il est le plus nécessaire.

Au cours de l’année 2024-2025, nous avons récolté la somme exceptionnelle de 100 000 dollars. Une réussite rendue possible grâce à notre communauté, qui a participé à notre table ronde sur la biodiversité à Copenhague, dégusté les Kombucha MOMO de saison et commandé nos paniers d’agrumes. Aux États-Unis, ce sont nos Warehouse Dinners avec Ryoko Yoshida, Lauren Schofield et Luis Herrera, ainsi que notre collaboration avec A&C Super qui ont permis d’amplifier le mouvement. Grâce à vous, nous avons pu soutenir plus de jeunes agriculteur·ices que jamais auparavant.
Nous avons également opéré des changements significatifs. Côté financement, nous avons attribué une subvention exceptionnelle de 30 000 dollars pour accompagner une transformation profonde et durable d’un projet déjà établi. À ses côtés, quatre subventions de 15 000 dollars et une de 8 000 dollars ont été allouées à de jeunes agriculteur·ices pour renforcer leur action sur le terrain. Autre évolution majeure : notre action s’étend désormais jusqu’en Australie, où une nouvelle génération d’agriculteur·ices engagé·es se mobilise.
Au total, six projets en pleine croissance bénéficient cette année du soutien du Farm Fund.


THE LO FARM
Catskill, New York
Subvention : $30,000 - Transformation
Depuis Catskill, dans l’État de New York, Leah, David et Orlando de The Lo Farm réinventent l’agriculture biologique aux États-Unis. Ils développent un modèle pionnier de maraîchage à faible intrant, reproductible, fondé sur des pratiques régénératrices et des résultats concrets.
C’est par passion et engagement qu’ils sont arrivés dans l’agriculture. Formée en économie, Leah a rapidement perçu le décalage entre les logiques économiques dominantes et la santé des écosystèmes. “Je suis tombée amoureuse de l’agriculture, de la satisfaction concrète du travail bien fait, et de ce que cela représente de nourrir sa communauté”, confie-t-elle.
David, agronome, est aujourd'hui conseiller en matière de santé des sols dans la vallée de l'Hudson.
“J’ai réalisé que notre système mondial était à bout de souffle, et que les réponses viendraient nécessairement du terrain.”
Ils ont commencé par cultiver des terres louées à New Paltz en janvier 2020, avant de s’installer l’année suivante sur leurs propres parcelles, où ils ont mis en place une exploitation certifiée biologique. Aujourd’hui, grâce à la subvention de transformation du Farm Fund de Natoora, ils franchissent un cap décisif : passer des méthodes biologiques classiques à un système inspiré du JADAM.
Développé en Corée du Sud, le JADAM est un modèle agricole à bas coût et collaboratif, axé sur la fertilité microbienne, la fabrication maison de traitements naturels, et l’autonomie vis-à-vis des intrants industriels. Pour The Lo Farm, c’est une réponse concrète à la hausse des coûts liés à l’agriculture biologique et un moyen de questionner les contradictions environnementales de la certification bio.
“Notre objectif est de faire évoluer notre modèle actuel — un système classique de maraîchage biologique diversifié, encore très dépendant d’intrants externes — vers une approche JADAM, qui renforcera la fertilité de nos sols et la résistance naturelle de nos cultures aux nuisibles.”
Ils vont construire une installation JADAM à l’échelle de l’exploitation, avec des cuves de fermentation et un système d’irrigation de précision, piloté par des capteurs mesurant l’humidité du sol en temps réel. Ce projet s’appuie sur les recherches déjà menées sur leur exploitation, financées par une subvention du programme SARE (Sustainable Agriculture Research and Education) du ministère américain de l’Agriculture. Ces innovations permettront de réduire la consommation d’eau, les coûts et la main-d’œuvre, tout en augmentant les rendements et la résilience globale de l’exploitation.
À The Lo Farm, la régénération sera mesurée. Pendant deux ans, Leah et David compareront les parcelles traitées selon les principes JADAM à celles cultivées en agriculture biologique classique, en suivant de près la pression des nuisibles, la santé des sols, les rendements et la qualité gustative.
“Nous sommes convaincus que ce système peut faire ses preuves : produire des légumes de haute qualité, garantir la stabilité financière de l’exploitation… et réduire le stress lié à la dépendance à des facteurs environnementaux qui, jusqu’ici, échappaient totalement à notre maîtrise.”


FARM RAISER
Melbourne, Australia
Subvention : $15,000
Farm Raiser, ferme urbaine à but non lucratif installée à Bellfield, en banlieue de Melbourne, lance un programme d’incubation d’un an pour former la prochaine génération d’agriculteur·ices à petite échelle, engagé·es au service des populations locales. Portée par Charlotte et Eve, l’exploitation défend une éducation alimentaire inclusive, le bien-être collectif et l’innovation en agroécologie.
Fondée sur la conviction que les systèmes alimentaires doivent être justes, inclusifs et respectueux de l’environnement, l’exploitation cultive des légumes de qualité pour les locaux (dont une large part est destinée à l’aide alimentaire) et propose des formations professionnelles à des étudiants en situation de handicap. Grâce au soutien du Farm Fund, Farm Raiser lance un nouveau programme offrant un stage rémunéré à de futur·es agriculteur·ices issu·es de minorités.
Ce programme allie éducation, inclusion et agriculture à taille humaine, tout en répondant à un enjeu clé : le vieillissement de la main-d’œuvre agricole. Le stagiaire recevra une formation pratique complète, couvrant tous les aspects de la gestion d’une exploitation agroécologique, de la santé des sols à la culture, en passant par la vente au détail, le marketing et les activités d’entreprise sociale.
S’il existe déjà des programmes similaires, Charlotte et Eve soulignent que la plupart d’entre eux dissocient la formation à la production agricole de celle à la gestion d’entreprise.
“Il y a un vrai manque de formations qui apprennent à la fois à cultiver des aliments de qualité et à gérer une entreprise socialement responsable. C’est pourtant ce type d’agriculture dont nous avons besoin pour bâtir un système alimentaire résilient.”
Cette subvention permettra de financer les salaires des stagiaires, tandis que Farm Raiser prendra en charge le reste des coûts pour garantir la continuité du programme tout au long de l’année. Le renfort en main-d’œuvre permettra d’augmenter la production d’au moins 30 %, renforçant à la fois l’aide alimentaire et les revenus de l’exploitation. Les fruits et légumes sont vendus localement via des paniers de légumes, des commerces, des restaurants, ainsi qu’à prix réduit pour les habitants du quartier.
Sur le plan environnemental, l’exploitation mise sur des pratiques à faible impact, alimentées par l’énergie solaire : compostage, travail minimal du sol et encouragement de la biodiversité. “Nous voulons faire évoluer la culture agricole pour la rendre accessible à toutes et tous”, explique Eve.
D’ici la fin de l’année, Farm Raiser ambitionne de proposer un modèle de formation agricole reproductible, ancré dans les dynamiques locales.
“Nous croyons en un système alimentaire fondé sur le partage de la terre, du travail et des savoirs. Cette subvention est une étape vers la concrétisation de cet avenir.”


DAWN LAND FARM
Barre, Vermont
Subvention : $15,000
Grâce au soutien du Farm Fund, Dawn Land Farm, située à Barre dans le Vermont, poursuit sa mission : former des agriculteur·ices issus des communautés noires, autochtones et racisées, tout en développant une production alimentaire respectueuse de l’environnement.
“Pour les jeunes agriculteur·ices, il est presque impossible d’acquérir des infrastructures et du matériel — encore plus pour celles et ceux issu·es des communautés noires, autochtones et racisées, qui se heurtent déjà à de nombreux obstacles pour accéder à la terre. Cette subvention nous rapproche considérablement de la réalisation du plein potentiel de l’exploitation.”
Les copropriétaires, Amber et tanamá, utiliseront ces fonds pour acquérir une bêche Imants 27sx (un outil clé pour préserver la santé des sols) et pour soutenir leur programme d’apprentissage destiné aux personnes noires, autochtones et racisées. Un double levier pour renforcer leurs activités agricoles et faire avancer leur vision d’un système alimentaire plus équitable.
Avec plus de 20 ans d’expérience à elles deux, Amber et tanamá construisent un nouveau modèle agricole fondé sur l’agroécologie, la souveraineté alimentaire et la résilience collective. tanamá, titulaire d’un diplôme de UC Davis, UC Berkeley et de l’université du Missouri, est spécialisée en agroécologie résiliente au climat et collabore avec des mouvements internationaux comme La Via Campesina. Amber, sélectionnée dans la liste Forbes 30 Under 30 et titulaire d’un master en écologie humaine, met son expertise en justice alimentaire, en organisation communautaire et en transmission culturelle par les fleurs.
En 2023, elles ont entamé la restauration de 33 hectares en misant sur les cultures de couverture et un travail du sol minimal. La bêcheuse permettra d’amplifier ce travail de régénération : réduction de 40 % du temps de préparation des lits de semence, baisse de 30 % de la consommation de carburant, et une production portée de 2 à 13 tonnes dès la troisième année.
“La bêcheuse préserve le sol tout en améliorant notre efficacité. Elle nous libère du temps pour nous concentrer sur l’essentiel : la formation, la conservation des semences et la transmission.”
Une partie de la subvention (5 000 dollars) sera dédiée aux salaires de trois apprentis issus des communautés noires, autochtones et racisées, dans le cadre du tout premier programme structuré de formation agricole leur étant destiné dans le Vermont. Ce programme propose un accompagnement sur l’ensemble de la saison : apprentissage pratique des techniques régénératrices, mentorat culturel, supports bilingues et partenariats avec Rural Vermont et La Via Campesina.
Dawn Land Farm conjugue restauration écologique et durabilité économique à travers une AMAP, un stand au sein de l’exploitation, la vente de fleurs et l’organisation d’ateliers. D’ici quatre ans, l’exploitation vise un ratio d’endettement inférieur à 30 %, grâce à des investissements ciblés, à la diversification des cultures et à des partenariats solides.
Amber et tanamá construisent bien plus qu’une exploitation : le duo redessine le paysage alimentaire du Vermont grâce à l’éducation, à des programmes pour la jeunesse, au partage d’équipements et à la recherche.
“Notre engagement va au-delà de notre exploitation. Nous voulons montrer qu’une agriculture à taille humaine, fidèle à nos héritages, peut devenir un puissant levier de changement.”


EAST NEUK
Fife, Scotland
Subvention : $15,000
East Neuk a vu le jour en 2019, lorsque Connie et Tom ont loué une parcelle sur le domaine de Balcaskie, près de St Monans, dans le Fife, pour y cultiver et vendre leurs premiers légumes. Cette subvention leur permettra d’investir dans des équipements et infrastructures essentiels pour franchir un cap décisif : rendre leur activité financièrement viable. Elle financera également l’organisation d’ateliers éducatifs sur la conservation des semences, afin de transmettre leur savoir-faire et d’encourager d’autres à s’engager sur le chemin de la souveraineté semencière.
Leur aventure agricole débute en 2017 par un parcours de WWOOFing à travers l’Europe, suivi d’une saison dans une ferme biologique en 2018. Avant de s’installer en Écosse, Connie a piloté plusieurs projets autour de la culture alimentaire à Londres, où elle a fondé plus de 15 jardins communautaires. De son côté, Tom s’est passionné pour l’agroécologie et la souveraineté alimentaire. Ils décident de fonder leur exploitation sous forme d’AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) et commencent à fournir des restaurants locaux.
En 2023, leur AMAP compte 80 membres et 12 clients grossistes. En 2024, ils s’associent à Falkland Kitchen Farm pour fournir des paniers à 170 foyers. Aujourd’hui, ils amorcent une transition vers une coopérative, avec pour ambition de responsabiliser leur équipe par la propriété partagée, tout en développant une nouvelle activité de production de semences : un engagement fort en faveur de la souveraineté semencière.
La culture des semences est au cœur de leur philosophie. “Cultiver des semences dans un climat marginal met en lumière les failles de notre système d’approvisionnement actuel et son manque d’adaptation au changement climatique”, expliquent-ils. Les plantes destinées à la production de semences passent plus de temps en terre, ce qui enrichit le sol et favorise durablement la biodiversité. Une pratique qui complète leur approche de labour minimal et renforce la régénération écologique.
La gestion des semences est aussi un acte de reconnexion : elle permet aux communautés de se réapproprier leur patrimoine alimentaire.“Les semences et les humains ont coévolué… mais au Royaume-Uni, l’art de les cultiver s’est perdu.” Ils collaborent avec le programme Seed Sovereignty de la Gaia Foundation pour transmettre ce savoir via des formations et sensibiliser le public aux semences à pollinisation libre, adaptées aux conditions locales. Ils produisent également des semences sous contrat pour des structures britanniques telles que The Real Seed Company et Seeds of Scotland, contribuant ainsi à faire renaître des variétés écossaises issues de banques de gènes et de collections locales.
La culture de semences joue un rôle clé dans la préservation de la biodiversité : elle fournit du fourrage aux pollinisateurs et enrichit la diversité génétique, un levier essentiel face aux défis climatiques. Elle offre aussi une forme de stabilité économique : moins gourmande en main-d’œuvre, elle permet d’étaler le travail sur l’année et de pérenniser les emplois.
En tant que coopérative, l’exploitation s’attache à renforcer les dynamiques locales et à promouvoir une agriculture durable à échelle humaine.
“Nous espérons inspirer d’autres personnes à suivre cette voie et ainsi accroître la production de semences à pollinisation libre au Royaume-Uni. Plus nous serons nombreux à nous engager dans ce travail essentiel, plus nous serons à même de remettre en cause le modèle agricole industriel dominant.”


serra vida farm
Delaware County, New York
Subvention : $15,000
Serra Vida Farm, à Delancey dans le comté de Delaware (État de New York), s’apprête à franchir un cap décisif. Grâce au soutien du Farm Fund, Sea, la fondatrice de Serra Vida, va pouvoir construire une station de lavage et de conditionnement couverte, ainsi qu’une chambre froide de 2,5 x 2,5 mètres. Une infrastructure clé pour pouvoir traiter et stocker, en toute sécurité, plusieurs tonnes de fruits et légumes adaptés à la culture locale.
“Cet investissement est crucial pour nous permettre de toucher des marchés variés, tout en garantissant des standards élevés de sécurité, de fraîcheur et d’accessibilité”, explique Sea.
Pour Sea, l’agriculture puise ses racines dans la mémoire, les migrations et la résilience des communautés. “Mon chemin vers l’agriculture est tissé de souvenirs, de traditions et de liens profonds avec celles et ceux qui m’ont élevée.” Tout commence dans la cuisine de sa grand-mère Maria, dans le Bronx, où Sea comprend que la nourriture est plus qu’un moyen de subsistance : c’est un héritage.
Cet héritage s’est mué en un engagement fort pour la justice alimentaire. Grâce à Farm School NYC et à travers les réseaux de solidarité du Bronx, Sea a compris à quel point l’alimentation est liée à l’identité. “Les communautés qui m’ont élevée souffraient de la faim, mais pas de n’importe quelle faim. Elles avaient besoin d’une nourriture qui raconte vraiment qui nous sommes.” De cette conviction est née Serra Vida : “Une exploitation dont la terre et ses richesses profitent directement aux communautés qui en ont le plus besoin”.
Dès sa première saison, l’exploitation a distribué près de 5 tonnes de fruits et légumes frais à des partenaires comme New Roots Community Farm et Ujamaa Community Garden.
Serra Vida, qui signifie “échange de vie”, repose sur cinq principes fondamentaux : la santé des sols, l’identité culturelle, la biodiversité, l’accessibilité et la transmission. Pour préserver la fertilité à long terme, l’exploitation adopte des pratiques régénératrices telles que les cultures de couverture, le compostage et la rotation des cultures. La biodiversité est encouragée par la plantation d’espèces indigènes et des partenariats avec des collectifs comme The Forest Exchange. Des ateliers organisés à West Branch Commons permettent de relier ces principes aux savoirs locaux en matière d’accès à la terre, de conservation et d’agriculture durable.
Aujourd’hui installée sur un peu plus d’un demi-hectare, l’exploitation s’étendra bientôt à un hectare — preuve qu’il est possible de créer un modèle puissant à petite échelle. Grâce aux nouvelles infrastructures, Serra Vida pourra cultiver et stocker davantage de denrées pour les communautés du comté de Delaware et du Bronx, gagner en efficacité et renforcer son impact, tout en restant fidèle à ses valeurs culturelles et écologiques.
“À Serra Vida, nous semons des graines de culture, d’histoire et de communauté, saison après saison.”


FAT CAT FARM
Poplarville, Mississippi
Subvention : $8,000
Estelle est la fondatrice de Fat Cat Farm, à Poplarville, dans le Mississippi. À 29 ans, elle s’attache à construire un avenir agricole collectif au cœur du sud profond des États-Unis.
Avec le soutien du Farm Fund, elle prévoit d’acquérir une décortiqueuse de haricots de haute qualité ainsi qu’un système d’emballage sous vide, dans le but de créer un centre communautaire de décorticage. Ce nouvel équipement permettra à Fat Cat Farm d’augmenter sa production de haricots (frais comme secs), tout en offrant une infrastructure de transformation essentielle aux agriculteur·ices de la région du golfe du Mexique. Son objectif : transformer ces cultures de couverture fixatrices d’azote en denrées de base, à la fois utiles pour les sols, viables économiquement et porteuses d’un héritage culturel.
“Avoir accès à une décortiqueuse changerait la donne, non seulement pour mon exploitation, mais aussi des dizaines d'autres. Et lorsqu'une ferme réussit, c’est toute la communauté qui avance. Ce que nous construisons va bien au-delà des haricots : c’est une démarche d’autosuffisance, de fierté culturelle et d’un avenir durable pour l’agriculture dans le Sud.”
Estelle s’est tournée vers l’agriculture après avoir travaillé comme acheteuse de produits spécialisés à New York, où elle a pu mesurer l’impact de systèmes alimentaires locaux solides. De retour dans le Sud, elle décide de bâtir une agriculture ancrée dans son territoire et connectée à la restauration — un modèle qu’elle avait vu prospérer dans le nord-est des États-Unis, mais qui manque cruellement à la Louisiane et au Mississippi.
En à peine trois ans et demi, Fat Cat Farm est devenue un fournisseur incontournable pour 14 restaurants de la Nouvelle-Orléans, et une présence régulière sur le plus grand marché de la ville. Estelle cultive des variétés spécialisées, adaptées au climat extrême du Sud des États-Unis, avec un focus particulier sur les haricots (niébé, soja, haricots de Lima). Ces légumineuses sont au cœur de son travail : elles régénèrent les sols tout en occupant une place essentielle dans la culture culinaire locale, notamment dans des plats emblématiques comme le riz aux haricots rouges de la Nouvelle-Orléans.
Mais sans décortiqueuse, impossible de passer à la vitesse supérieure : le décorticage manuel est bien trop lent pour répondre à la demande. Une machine permettrait à l’exploitation de tripler sa production, de fournir davantage de restaurants, de proposer des produits longue conservation, et de développer des produits à valeur ajoutée comme le miso ou le natto. Elle ouvrirait aussi la voie à la conservation de semences et à la préservation de variétés anciennes. Partagée avec d’autres, cette décortiqueuse pourrait encourager des pratiques agricoles plus durables : les haricots améliorent la fertilité des sols et limitent le recours aux engrais synthétiques.
Grâce à cette subvention, Estelle espère montrer la voie et aider d’autres agriculteur·ices à générer de nouveaux revenus pendant l’été (une saison difficile dans la région). Son ambition à long terme : faire émerger une économie régionale du haricot, fondée sur la biodiversité, la résilience et la fierté culturelle.
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